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le regard | article 1

Un certain regard

Regards croisés

Photographe documentaire suédois, Johan Berglund voyage dans les vignobles du monde entier. Il montre pour Bordeaux un attachement particulier. Entre les vendanges de 2018 et celles de 2020, il arpente le vignoble de Troplong Mondot en toute liberté, posant son regard sur les changements qui s’opèrent et sur la vie quotidienne de la propriété.

Son œil apporte un éclairage particulier sur la notion de Sense of Place chère à Troplong Mondot. Avec lui, c’est tout un univers qui se révèle: un état d’esprit qui crée du sens, entre la photographie et le vin. 

Faire des photos paraît si simple. Il suffirait d’un bon appareil, ou même d’un téléphone et clic! c’est fait… Mais à bien y réfléchir, ce n’est pas si évident. Et pas seulement pour une question de technique. Il s’agit plutôt d’une manière de voir.

Troplong Mondot

APPRENDRE À REGARDER

Ce qui fait qu’une photo est bonne, ce n’est pas le sujet ou l’appareil utilisé. C’est plutôt la capacité du photographe à regarder ce sujet. Tout est dans le regard, dans la capacité à trouver la meilleure façon de traiter la matière.

Quand je prends une photo, je sais exactement ce qu’elle va donner une fois développée. Je la vois, avec une idée très claire du résultat final. Mais si un autre photographe prenait la même photo, elle serait complètement différente. Tout simplement car nous ne portons pas le même regard sur un sujet identique.

La plupart des artistes respectent la règle d’or des trois tiers : on place le sujet dans l’espace partagé en trois parties. Je ne suis pas cette règle. Toutes mes photos ou presque sont centrées. C’est d’ailleurs aussi ce que fait Kubrick. À mon sens c’est avec ce style graphique qu’on capture la vie.

"Ce qui fait une bonne photo,
c’est le regard porté sur le sujet"

  • Château Troplong Mondot
  • Galerie Troplong Mondot
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Galerie Troplong Mondot

CAPTURER LE MOMENT

On a tendance à croire que le photographe devrait se faire oublier, par exemple en étant très loin, avec un téléobjectif. Pour moi c’est tout le contraire. Je suis comme un éléphant au centre d’une pièce ! On ne peut pas me manquer, mais finalement c’est ainsi qu’on ne me voit plus, je fais partie du décor… Avec mes photos je veux révéler un moment de vie. 

Les gens continuent à vivre, à travailler et moi je suis là, au milieu d’eux. Alors je peux prendre mes meilleures photos, celles qui révèlent un moment de vie. Chaque jour j’en prends mille peut-être… et je n’en garde qu’une cinquantaine. Seulement celles qui montrent qu’il se passe quelque chose.

Je choisis les photos qu’on ne se contente pas de survoler en passant à la suivante mais qu’on observe. J’aime qu’on soit captivé, qu’on s’interroge. Regarder une photo, c’est comme résoudre un mystère, chercher la vie qu’il y a derrière.

Ce qui permet de remarquer ces petites choses, c’est la structure graphique et le jeu des contrastes. En développant mes photos, je joue sur cette accentuation, cette emphase qu’apportent les contrastes. Ce sont eux qui ponctuent la scène et amplifient le sujet.

  • Galerie Troplong Mondot
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"Avec mes photos,
je veux révéler
un moment de vie"

Galerie Troplong Mondot
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RÉVÉLER L’INDICIBLE

 Quand on est comme moi libre de choisir son sujet, on a besoin de se sentir inspiré. Pendant des années j’ai vu le Château de Troplong Mondot sur sa colline, et je me disais que c’était l’endroit parfait. Je rêvais même que ce soit le mien ! Ici, en hauteur, on ne se sent pas limité, on peut avoir toutes les perspectives. Dans mon projet je suis libre, c’est à moi de choisir ce que je prends en photo, pour révéler ce qui fait de ce lieu un sujet si différent. Comme une fenêtre ouverte dans le temps.

Si je suis aussi à l’aise avec le monde du vin c’est parce que le fondement de notre travail est le même : on ne pense pas au présent mais au futur. Quand quelqu’un dégustera le millésime 2018 dans cinquante ans, ce sera comme une fenêtre ouverte dans le temps. C’est la même chose avec mes photos : elles sont une part d’histoire. Plus qu’un endroit, je veux photographier un tournant, un moment où les choses changent.

C’est pour cela que j’utilise autant le noir et blanc. Ainsi la couleur ne vient pas distraire le regard. On est concentré sur ses émotions. Comme pour une dégustation, comme un regard sur soi et une plongée dans le temps.

Article 2 | Voir le vin autrement

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Place Victoire Bordeaux

Article 3 | Coup de foudre au premier regard

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Château Troplong Mondot

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